Réalisations des phases 1 et 2

Depuis la création du réseau en 2009, l’objectif de RESAOLAB est resté le même : réunir les pays d’Afrique de l’Ouest autour du renforcement de la qualité des diagnostics cliniques, étape indispensable afin d’améliorer la santé publique et de surveiller les épidémies dans cette région.

Phase 1 de RESAOLAB : 2009-2013

Le projet RESAOLAB a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 avec le soutien de l’Agence Française de Développement à la demande des ministères de la Santé du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal.

Depuis 2009, RESAOLAB a ouvert la voie à l’élaboration de programmes de formation, à la construction et l’équipement de centres de formation et de laboratoires pour des travaux pratiques et l’Evaluation Externe de la Qualité, à la mise en œuvre de programmes qualité et au développement d’outils pour la surveillance épidémiologique basée sur les laboratoires. Ces avancées ont contribué à renforcer les capacités de diagnostic clinique en Afrique de l’Ouest et à en améliorer la qualité.

Phase 2 de RESAOLAB : 2013-2017

En 2013, quatre autres pays d’Afrique de l’Ouest ont rejoint le réseau : le Bénin, la Guinée, le Niger et le Togo.

Au cours de cette seconde phase, l’ancrage de RESAOLAB au niveau régional a permis de soutenir d’autres initiatives de santé publique autour de la biologie médicale en Afrique de l’Ouest. Ces projets, nationaux ou inter-pays, ont permis d’observer des progrès durables dans différentes domaines (cartographie des laboratoires, outil de remontée des données pour la surveillance épidémiologique, etc.).

A partir de 2015, des représentants des 8 autres pays d’Afrique de l’Ouest ont été invités à participer aux ateliers et réunions annuelles du réseau, par le biais du projet WARDS (West Africa Regional Disease Surveillance financé par la Banque Mondiale via l’OOAS),) rassemblant ainsi des représentants des 15 pays de la CÉDÉAO. Ces points de rencontre ont permis d’élaborer des stratégies communes et d’apporter des réponses aux principaux défis de cette région.

En plus de l’AFD, d’autres partenaires ont soutenu cette phase du projet : la Direction de la Coopération Internationale de Monaco, la Fondation Stavros Niarchos, la Banque Islamique de Développement.

Réalisations

Les phases 1 et 2 de RESAOLAB ont permis le déploiement d’importants programmes de formation continue, de construction et d’équipement de laboratoires de formation et d’assurance qualité, de mise en place d’outils de surveillance épidémiologique ainsi que la constitution d’un réseau inter-pays.

  • 1 000 + laboratoires publics et privés supervisés et mis en réseau dans les sept pays
  • 14 modules de formation continue, conjointement développés avec les experts des pays dans le cadre d’un programme de perfectionnement
  • 1 000 + techniciens de laboratoire formés sur les 14 modules lors de 100 sessions
  • 20 centres de formation continue construits ou rénovés
  • 4 Directions des laboratoires construites/agrandies et équipées
  • 100 + bourses attribuées pour des formations en biologie médicale (BAMS, master et DES)
  • 16 sessions d’évaluation externe de la qualité réalisées
  • 200 + laboratoires dans la sous-région bénéficient d’un programme de contrôle de qualité externe

Politique des laboratoires

Les Directions des laboratoires sont appuyées dans leur développement et fonctionnement et contribuent à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de supervision des laboratoires. Elles coordonnent l’activité des laboratoires de biologie clinique du pays, vérifient le niveau de qualité de leurs analyses et orientent le personnel vers des formations si nécessaire.

Contrôle de la qualité du diagnostic

Les supervisions de laboratoires permettent de faire l’état des lieux des infrastructures, de l’équipement et de la formation du personnel des laboratoires, afin d’établir une cartographie de l’ensemble des laboratoires dans chaque pays. Elles permettent aussi d’accompagner les laboratoires dans la démarche qualité.

L’évaluation externe de la qualité permet de comparer les résultats des analyses d’un laboratoire à une référence externe afin de fournir une preuve objective de la qualité des analyses. Les laboratoires reçoivent des échantillons test à analyser et le niveau de conformité des résultats fourni est transmis aux laboratoires participants afin de mettre en place des éventuelles actions correctrices visant l’amélioration continue de la qualité des analyses. Plus de 200 laboratoires ont bénéficié d’un programme de contrôle de qualité externe, dont 70 à un programme international avec le cabinet spécialisé One World Accuracy.

RESAOLAB a également accompagné la mise en place du système informatisé de laboratoire (SIL) LabBook dans les 7 pays et formé plus de 60 personnes à son utilisation. Ce SIL, logiciel développé par la Fondation Mérieux en partenariat technique avec Epiconcept, a pour but de renforcer la surveillance épidémiologique, via la collecte et la transmission régulière des données des analyses des laboratoires aux structures nationales de tutelle.

Formation

Dans le cadre du projet, des outils pédagogiques répondant aux besoins de formation ont été mis au point, avec 14 modules développés depuis 2013 sur des sujets tels que la biosécurité, la gestion des données, les maladies à potentiel épidémique, ou encore la biochimie, l’hématologie etc.

Ces modules ont fait l’objet de sessions de formation continue dans le réseau et sont également mis à disposition en e-learning. En parallèle, le projet a attribué au total plus de 100 bourses de formation entre 2013 et 2017. RESAOLAB a également appuyé l’EPAC (Ecole Polytechnique Abomey Calavi) à Cotonou pour le développement d’un programme de formation des techniciens sur les bases de maintenance des équipements biomédicaux.

La Fondation Mérieux, à travers RESAOLAB, le Projet P48 de la Commission Européenne mis en place par Expertise France, et le projet REDISSE, a soutenu l’organisation de quatre sessions de formation. Soixante personnes venant de toute la sous-région ont ainsi pu être formées.